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Faire une thèse : pluralité disciplinaire et engagement dans la cité

Du 25 mars 2024 au 27 mars 2024

Contenu du séminaire :

  • Ehanges avec les doctorants. Journée introductive (tous participants)
  • Espace(s)-Temps(s) (resp. D. Cerclet et B. Guy)
  • Analogie, comparaison, métaphore (resp. T. Coanus et I. Lefort)
  • Espaces critiques (resp. T. Zanetti)


Inscriptions 

Marie Augendre (par mail : marie.augendre@univ-lyon2.fr) au plus tard le 1er mars 2023.

Calendrier : 25, 26 et 27 mars 2024 Public : doctorants inscrits à l’ED 483, chercheurs de l’UMR 5600 EVS et au-delà Inscription : Marie Augendre (par mail : marie.augendre@univ-lyon2.fr) Date limite d’inscription : 1er mars 2024


Contributeurs

Marie Augendre, Université Lyon 2 (géographie), Pascal Béguin, Université Lyon 2 (ergonomie), Bernard Guy, ENSME (Physique et géologie). Isabelle Lefort, Université Lyon 2 (géographie), Valérie Pueyo, Université Lyon 2 (ergonomie),
Thomas Zanetti, Université Lyon 3 (géographie),

OBJECTIFS

La réalisation de la thèse, bien qu’indexée dans une discipline lors de l’inscription, conduit fréquemment à se confronter à des méthodes ou des notions issues d’autres disciplines connexes, mais également à dialoguer avec des collègues issus d’autres disciplines du fait de l’évolution des environnements de recherche (codirections de thèse de plus en plus courantes, comités de thèse, jurys de soutenance pluridisciplinaires, dynamiques des laboratoires, participation à projet ANR ou autre). Par ailleurs, le financement des thèses (par les milieux économiques et sociaux -CIFRE, bourse de fondations …- ou participation à des projets (ANR, ADEME …) portent de plus en plus sur des enjeux sociétaux ou des studies, qui engagent la recherche dans le traitement de questions socialement vives (changement climatique, menaces sur la biodiversité́, gestion des risques, fabrique urbaines, genre, travail ...).  " ?

L’exercice du doctorat s’inscrit alors dans un contexte qu’on peut qualifier de « complexe », que ce séminaire vise à questionner au regard des dynamiques des écosystèmes de recherche, des postures de recherche qui y sont associées, et de l’exercice de la thèse elle-même. Au demeurant, l'utilisation ici même du terme d'"écosystème", outre le fait qu'il participe expressément des politiques contemporaines de la connaissance et ce faisant "date" notre point de vue, constitue une analogie rhétorique (sciences de la nature-sciences de la gestion) bien dans la période (à l'instar de "métabolisme" urbain par exemple). 

Organisation pratique

La formation est organisée en 3 journées groupées (les 25, 26 et 27 Mars 2024). La première journée a une vocation introductive. Suivent 3 demi-journées thématiques et une demi-journée conclusive d’échange collectif entre les participants.

La validation de la formation suppose la participation à l’ensemble des 3 journées (20 heures de formation).

Inscriptions au plus tard le 1er Mars 2024, auprès de Marie Augendre.

Contenu détaillé

Journée introductive (Resp : Marie Augendre & Valérie Pueyo), 25 Mars 2024

La matinée sera d'abord consacrée à tour de table de présentation rapide des thèses des doctorant.e.s ainsi que des chercheurs impliqués, pour assurer une première interconnaissance. Les doctorant.e.s auront au préalable documenté un questionnaire, qui servira à dégager des pistes de réflexion transversales sur la pluralité disciplinaire et sur l’engagement dans la cité. L’analyse de ce questionnaire sera présentée et discutée, et ensuite repris dans les différentes séances. L’après-midi sera consacrée à un retour sur la terminologie  (« pluri-, multi-, transdisciplinarité́ » et « engagement dans la cité »), pour une première étape dans l'état de lieux de leurs acceptions. Tout au long des trois jours, les présentations et les discussions ont précisément pour objectif de revenir sur ces qualifications, sur les critères de distinction, sur diverses propositions théoriques les concernant, ... bref, pour les mettre en perspectives critiques. Le pas de temps pris en charge débute globalement avec les années cinquante mais s'autorisera quelques incursions à l'amont, tant les problématiques contemporaines autour du "disciplinaire" s'originent dans un temps long de la division du travail scientifique. Une discussion générale servira à mettre en écho les questions individuelles du matin avec les tendances globales identifiées durant la présentation de l’après-midi.

Connaissance, science, savoir, savoir-faire (resp. P. Béguin et Isabelle Lefort), 26 Mars 2024 matin

La connaissance peut être conçue sur deux modes : un premier, dit scientifique, issu d'une abstraction destinée à produire une connaissance partagée, dotée d’une certaine valeur de vérité́. Un second, dans la continuité́ de l’expérience empirique, et dont la validité́ se déduit de sa capacité́ à transformer le monde. Dans les sciences sociales, ce couple fonctionne différemment selon les disciplines, plus ou moins directement impliquées dans l'action, mais aussi selon divers paradigmes (par exemple : positivisme, pragmatisme, constructivisme...). Toutefois, rares sont les positionnements de recherche qui éludent la question de l'usage et de l'application sociale (et donc politique). Il n'y a pas la science d'un côté et la société́ de l'autre, mais toujours de la science produite dans/par/avec du social et du politique. À partir des situations de recherche des doctorants, l’objectif sera alors de questionner les démarches de recherche où chercheurs et non chercheurs s’associent pour produire des connaissances nouvelles, et réfléchir à la capacité́ de certains énoncés à modifier la réalité́ et les pratiques associées.

Espaces critiques (resp. T. Zanetti), 26 Mars 2024 après-midi

Se dire critique suffit-il à penser l'engagement ou à être engagé·e ? La multiplication des travaux, rencontres et chercheur.e.s se réclamant d'une approche critique consiste principalement à un dévoilement et à une contestation des relations de pouvoir et des structures de domination (s'engager contre), quand l'engagement supposerait une prise de position et des propositions (s'engager pour). Dans le cadre de cette formation doctorale, un atelier participatif vous sera proposé pour réfléchir collectivement aux enjeux du positionnement et de l'engagement dans les travaux de recherche. A partir d’un corpus d’extraits de textes portant sur cette thématique, les objectifs sont d’échanger à partir des textes sur la question de la posture scientifique, de partager des questionnements et de soulever des problématiques, de revenir sur des expériences et des observations de terrain.

Pluralité disciplinaire (resp. Marie Augendre & Bernard Guy), 27 Mars 2024 matin

La pluralité disciplinaire entraîne des interactions et conduit à des dialogues parfois malaisés avec d’autres disciplines mais aussi avec des non-chercheurs. Les configurations possibles ne sont pas totalement épuisées par les multiples acceptions possibles des notions de pluri, trans ou interdisciplinaires. Plutôt que de s’épuiser dans ces notions, l’objectif de cette demi-journée sera de monter en puissance d’analyse sur les dispositifs mis en œuvre, pour en saisir les dynamiques et les difficultés, et éventuellement les qualifier. Dans cette perspective, cette session mobilisera trois études de cas qui désigne trois configurations différentes : le montage d’une formation associant plusieurs disciplines, un travail de recherche mettant en œuvre des interfaces entre sciences « dures » et sciences « douces », et un co-encadrement de thèse associant deux directeurs de thèse de deux disciplines différentes.

Demi-journée conclusive (Ensemble de l’équipe pédagogique), 27 Mars 2024 après-midi